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Conséquences de la non prise en charge du TDAH au travail

par Catherine
3 minutes

De plus en plus d’entreprises s’emparent du sujet du TDAH au travail. Si le sujet a longtemps été laissé de côté, de nombreuses entreprises se rendent comptent que la non prise en charge du TDAH au travailet il ne concerne pas seulement les salariés concernés par le TDAH.

Rappel des chiffres sur le TDAH adulte

Le trouble du déficit de l’attention avec ou sans hyperactivité (TDAH) concerne entre 2,5 et 5% des adultes selon les différentes études. Néanmoins ce chiffre varie en fonction des études et de la localisation dans le monde, certaines études aux Etat-Unis annoncent 8%.

Il est difficile d’avoir une estimation exacte dans la mesure où de nombreuses personnes ont un TDAH non diagnotiqué.

Mais vous pouvez considérer que vous avez dans vos équipes environ 3% de collaborateurs ayant un TDAH.

L’immense majorité d’entre eux ne parlent pas de leur diagnostic aux RH ou à leurs managers si une sensibilisation n’a pas été effecturée en interne.

Nous avons dédié un article à ce sujet : pourquoi les collaborateurs ne parlent pas de leur TDAH au travail. 

Il est plus qu’indispensable d’effectuer des campagnes de sensibilisation et d’informations sur le sujet sans attendre la demande des salariés.

Vous pouvez retrouver toutes nos formations sur le sujet.

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La non prise en charge du TDAH au travail

La non prise en charge du TDAH au travail peut engendrer des défis significatifs. Les conséquences d’un environnement de travail inadapté aux besoins spécifiques des salariés ayant TDAH sont multiple. Quelques exemples.

Compensation excessive

Les personnes ayant un TDAH peuvent ressentir le besoin de compenser leurs difficultés en travaillant plus intensément que leurs collègues.

Cette surcompensation peut mener à une surcharge de travail et à une fatigue chronique. Selon le Centre for ADHD Awareness Canada (CADDAC), les adultes avec TDAH présentent souvent des déficits dans les fonctions exécutives, ce qui les pousse à déployer des efforts supplémentaires pour accomplir des tâches professionnelles basiques pour les autres.

Le burn-out n’est pas loin !

Fatigue physique et mentale

Le manque d’adaptations appropriées au travail crée une pression constante sur les employés atteints de TDAH, épuisant rapidement leurs ressources émotionnelles et cognitives.

La surcharge sensorielle et la difficulté à filtrer les stimuli excessifs peuvent également contribuer à cette fatigue accrue.

Des amménagements simples peuvent être mis en place et avoir un impact significatif. Pas exemple, éviter que les personnes ayant un TDAH ne soient au milieu de l’open space ou fournir des casques anti-bruits.

Perte d’estime de soi et isolement

Face à des difficultés qui leur paraissent incompréhensibles, les personnes ayant un TDAH peuvent développer des doutes quant à leurs compétences.

Les défis liés au TDAH, tels que la gestion du temps et le respect des délais, peuvent affecter l’estime de soi et la confiance en soi des individus, entraînant des sentiments d’inadéquation.

Ne se sentant pas compris ou soutenus, les collaborateurs ayant un TDAH peuvent s’éloigner de leurs collègues et adopter un comportement réservé pour minimiser l’énergie déployées ou à force de se sentir en décallage.

Les difficultés à établir et à maintenir des relations positives avec leurs collègues en raison de comportements impulsifs ou d’un manque d’attention peuvent accentuer cet isolement.

Augmentation de l’anxiété et des symptômes dépressifs

Le stress chronique associé à un environnement de travail inadapté peut déclencher ou aggraver des problèmes de santé mentale, tels que l’anxiété et la dépression.

Turnover accru

L’absence de soutien et d’adaptations appropriées peut pousser les collaborateurs TDAH à chercher un environnement de travail plus favorable.

Les difficultés rencontrées au travail peuvent affecter l’estime de soi et la confiance en soi des individus, les incitant à quitter leur emploi actuel.

TDAH : des mesures sont possibles

Les actions à mettre en place sont généralement peu coûteuses et moins chères que le turn-over !

Selon le Centre de sensibilisation au TDAH, une enquête menée auprès de 3 528 employeurs a révélé
que 49 % des aménagements n’entraînaient aucun coût, tandis que 43 % avaient un coût ponctuel
moyen de 300 dollars.

Adaptation de l’environnement de travail, formation des managers au TDAH, mises en place de pratiques autours de la neurodiversité dès l’embauche, des petites actions peuvent changer la donne.

D’autant que les personnes ayant un TDAH sont souvent des éléments précieux dans les équipes.

Nous avions dédié un article au sujet : les forces du TDAH au travail. 

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