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Les chiffres TDAH adulte en 2021

La prévalence du trouble du déficit de l'attention avec hyperactivité chez les adultes : une revue systématique mondiale et une méta-analyse

par Catherine
4 minutes
chiffres TDAH adulte

Les chiffres TDAH adulte : une épidémie silencieuse

Le trouble du déficit de l’attention avec hyperactivité (TDAH) est souvent perçu comme un trouble de l’enfance.

Pourtant, une étude récente, publiée en 2021 dans le Journal of Global Health par Peige Song et ses collègues, révèle que le TDAH persiste bien au-delà de l’enfance et continue à affecter un grand nombre d’adultes dans le monde.

Cette étude fournit des données importantes sur la prévalence du TDAH chez les adultes, mettant en lumière une réalité trop souvent sous-estimée.

Méthodologie de l’étude

L’étude de Song et al. est une revue systématique et une méta-analyse qui a cherché à évaluer la prévalence mondiale du TDAH chez les adultes.

Pour ce faire, les chercheurs ont analysé les données de plusieurs bases de données médicales, incluant PubMed, Medline, Embase et PsycINFO, pour des études publiées entre 2000 et 2019.

Ils ont examiné les études qui avaient quantifié la prévalence du TDAH chez les adultes en population générale, en veillant à inclure à la fois le TDAH persistant (diagnostiqué dès l’enfance) et le TDAH symptomatique chez l’adulte (sans obligation de diagnostic durant l’enfance).

Les résultats ont été analysés en fonction de divers critères, tels que les méthodes diagnostiques utilisées (DSM-IV, DSM-V, ASRS), les régions géographiques, et les groupes d’âge.

Cette approche permet de mieux comprendre les facteurs associés à la prévalence du TDAH dans les différents contextes géographiques et démographiques.

Résultats clés

L’un des résultats les plus frappants de l’étude est la distinction entre le TDAH persistant et le TDAH symptomatique chez l’adulte.

Le TDAH persistant — où les symptômes commencent dès l’enfance — a une prévalence estimée à 2,58 % chez les adultes en 2020.Cela représente environ 139,84 millions d’adultes dans le monde qui sont toujours affectés par ce trouble.

D’autre part, la prévalence du TDAH symptomatique chez les adultes, qui ne nécessite pas un diagnostic précoce dans l’enfance, est bien plus élevée, à 6,76 %, soit 366,33 millions de personnes dans le monde.

Un autre aspect important mis en avant par cette étude est l’impact de l’âge sur la prévalence du TDAH.

L’analyse montre que la prévalence du TDAH diminue avec l’âge.

Par exemple, le TDAH persistant touche 5,05 % des adultes âgés de 18 à 24 ans, mais ce chiffre chute à 0,77 % chez les adultes de 60 ans et plus.

Selon cette étude, ce phénomène pourrait être lié à une diminution des symptômes avec le temps, à des mécanismes de compensation développés par les adultes, ou simplement à une sous-détection chez les personnes âgées.

Conséquences sociales et personnelles

Les implications de cette étude sont vastes, car elles montrent que le TDAH adulte est un problème de santé publique majeur, qui est souvent négligé.

Le TDAH a un impact important sur plusieurs aspects de la vie quotidienne, notamment sur la réussite scolaire, la stabilité professionnelle, et les relations personnelles.

Les adultes atteints de TDAH sont plus susceptibles de souffrir de comorbidités psychiatriques, telles que des troubles de l’humeur, l’anxiété ou des troubles de la toxicomanie, ce qui complique encore davantage leur quotidien.

L’étude met également en évidence la nécessité de mieux diagnostiquer le TDAH chez les adultes, en particulier dans les pays à faible et moyen revenu (LMIC).

Dans ces régions, la prévalence du TDAH persistant est significativement plus élevée, atteignant 8 % comparativement aux 3,25 % observés dans les pays à revenu élevé.

Ces disparités régionales soulignent le besoin d’améliorer l’accès aux soins et de sensibiliser davantage à cette condition, qui reste souvent mal comprise ou sous-diagnostiquée.

Chiffres TDAH adulte : conclusions et implications futures

Les résultats de cette étude soulignent que le TDAH n’est pas simplement un trouble de l’enfance, mais qu’il affecte aussi une proportion significative d’adultes dans le monde entier.

Le TDAH représente un défi majeur pour les systèmes de santé publique, car il continue à entraîner des répercussions négatives sur la vie des adultes qui en sont atteints.

Pour lutter contre cette épidémie silencieuse, il est essentiel de développer des stratégies globales de diagnostic et de traitement adaptées aux adultes.

Des campagnes de sensibilisation, une formation médicale renforcée et une meilleure accessibilité aux traitements pourraient améliorer la qualité de vie de millions de personnes.

En fin de compte, cette étude révèle l’importance cruciale de reconnaître et de traiter le TDAH tout au long de la vie, et pas seulement pendant l’enfance.

Cette méta-analyse a été citée par de nombreuses autres études sur le sujet et provient d’un journal avec un bon SCI score.
L’indice de rigueur et de transparence SciScore évalue des milliers de revues en fonction de critères spécifiques de rigueur scientifique, tels que

  • La randomisation : la manière dont les échantillons ou sujets sont répartis de manière aléatoire pour éviter les biais.
  • Le blinding (l’insu) : la pratique consistant à masquer certaines informations (par exemple, le traitement reçu) aux participants ou aux chercheurs pour minimiser les biais d’observation.
  • La puissance statistique : la capacité d’une étude à détecter des effets ou des différences significatives.

Pour lire l’étude : The prevalence of adult attentiondeficit hyperactivity disorder: A global
systematic review and meta-analysis

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