Quel est le traitement du TDAH chez l’adulte ?
Est-ce qu’on peut traiter le TDAH à l’âge adulte ?
Le TDAH se soigne-t-il ou est-il seulement “gérable” ?
Est-ce que les médicaments sont obligatoires ?
Quels sont les différents types de traitements possibles ?
Telles sont les questions qu’on nous pose très régulièrement concernant le traitement TDAH adulte.
On tente de répondre à vos principales questions dans cet article.
Table des matières : traitement TDAH adulte
Le Trouble Déficit de l’Attention avec ou sans Hyperactivité (TDAH) est un trouble neurodéveloppemental qui affecte de nombreux enfants et adultes en France.
Des options de traitement sont disponibles pour aider à gérer les symptômes et améliorer la qualité de vie des personnes atteintes de TDAH.
TDAH traitement adulte : comprendre le TDAH
Le TDAH est un trouble du neurodéveloppement qui se manifeste par des symptômes d’inattention, d’hyperactivité et d’impulsivité.
Ces symptômes peuvent varier en intensité et impacter négativement la vie professionnelle et sociale des personnes atteintes.
Un traitement efficace peut aider les individus à gérer ces symptômes et à mener une vie équilibrée.
💊 Médication et médicaments
Seul un médecin peut prescrire l’approche médicamenteuse.
Lorsque le diagnostic est établi, votre médecin peut vous proposer la voie médicamenteuse.
En amont, vous effecturez un bilan avec lui à savoir la recherche d’antécédents cardiovasculaires familiaux, vous aurez un rendez-vous chez le cardiologue pour vérifier que votre corps puisse supporter le médicaments et vous ferez une prise de sang.
En France, seul le méthylphénidate est prescrit.
Il s’agit d’un psychostimulant qui a un impact sur la dopamine et la noradrénaline. On dit parfois qu’il s’agit d’amphétamine mais c’est faux. La structure de la molécule est proche mais n’a pas d’effet addictogènes.
En France 4 médicaments sont prescrits :
- Ritaline
- Concerta
- Medikinet
- Quasym
Un générique existe pour la Ritaline et pour le Concerta mais certaines psychiatres et neurologues les considèrent moins efficaces. Des ruptures de stocks ont très régulièrement lieu en France, particulièrement concernant le concerta.
La prescription intiatiale se fait seulement pas un psychiatre ou un neurologue (en libéral ou à l’hopital).
Les prescriptions se font via un ordonnance sécurisée et vous devez vous rendre dans une pharmacie précise pour demander le médicament qu’on vous donnera pour 28 jours, pas plus.
Le médecin généraliste peut renouveller l’ordonnance tous les mois mais vous réévaluez le traitement une fois par an avec le médecin spéciliste.
Le traitement médicamenteux n’est PAS obligatoire.
Il s’agit d’une discussion entre le médecin et son patient qui établit la meilleure façon d’améliorer le quotidien. Nul ne peut juger quelqu’un qui choisit ou non cette voie.
Les différents médicaments ont des formes de libérations qui varient (plus ou moins rapidement avec une intensité différente).
Le médecin définit avec le patient la posologie et le médicament adapté en y allant par pallier.
On commence par une petite dose pour augementer progressivement jusqu’à atteindre la dose minimale efficace.
Le médecin vérifiera ensuite si son patient ne présente pas des effets indésirables. Comme tout médicament, il en existe : insomnie, maux de tête, fléchissement de l’humeur, fréquence cardiaque, tention artérielle, poids…
Le méthylphénidate fonctionne dans 80% des cas.
Il est important de peser la balance bénéfices / risques avant de prendre un tel médicament.
Et chose intéressante : il n’est pas obligatoire, une fois le traitement stabilisé, de le prendre tous les jours (on peut par exemple considérer que ce n’est pas nécessaire le week-end ou en vacances). Il n’y a pas d’accoutumance physique à la prise du traitement et donc pas de syndrome de sevrage physique à l’arrêt de celuis-ci.
💡Les thérapies
La thérapie comportementale est une des approches souvent conseillées pour apprivoiser le TDAH.
Elle aide les individus à développer des compétences pour gérer leurs symptômes au quotidien. En France, plusieurs formes de thérapies comportementales existent.
Citons, par exemple, la TCC (Thérapie cognitive-comportementale) qui aide les individus à identifier et à modifier les pensées. Elle aide à développer des pensées plus adaptativesle.
💁🏻Les soutiens
Quand on pense « traitement » on pense souvent « médicament ». Mais le soutien peut être considéré comme une des composantes permettant de soulager les symtômes du quotidien.
Groupes de parole
Les groupe de parole sur le TDAH sont un formidable outil pour trouver du soutien social, permettre l’échange de stratégies, la validation des expériences, trouver de la motivation, développer ses compétences sociales.
L’entourage
La formation de l’entourage et la sensibilisation au sujet est également un puissant levier pour soulager les symtômes et être une aide.
Le monde du travail
Le monde du travail peut participer et aider à l’aménagement de l’environnement de travail en mettant en place des mesures adaptatives.
Les livres
Les livres peuvent être d’une grande aide au démarrage quand on n’ose pas encore en parler aux autres. Ils permettent de se sentir moins seul et de commencer son auto-éducation sur le sujet.
Les associations
Les associations peuvent également fournir de la donnée sur tous les sujets, tout autant que les sites web et formations.
👌🏻Les approches complémentaires
Tout le monde ne se sent pas à l’aise avec l’idée d’un traitement médicamenteux, ou n’y a pas accès facilement.
D’autres souhaitent simplement compléter leur prise en charge par des pratiques plus douces, plus globales.
Alimentation, activité physique, sommeil, hygiène de vie, respiration, plantes, méditation… Il existe aujourd’hui de nombreuses pistes à explorer pour mieux vivre avec un TDAH sans prétendre “guérir” ou “faire disparaître” les symptômes, mais pour retrouver plus d’équilibre, de concentration et d’ancrage au quotidien.
Ces approches ne remplacent pas un diagnostic ni un accompagnement médical, mais elles peuvent faire une vraie différence dans la vie de certaines personnes, surtout lorsqu’elles sont choisies en conscience, testées avec curiosité, et intégrées à son rythme.
Le sport
Le sport est souvent évoqué comme bénéfique pour le TDAH. Plusieurs études éxistent sur les enfants :
- Les enfants ayant un TDAH qui participent à trois sports ou plus montrent une réduction significative des symptômes d’anxiété et de dépression par rapport à ceux qui participent à moins de trois sports (Kiluk et al., 2009).
- Le sport peut offrir un environnement de réussite et réduire les retours négatifs que les enfants peuvent rencontrer en classe, aidant ainsi à diminuer les symptômes du TDAH (Perrin & Jotwani, 2014).
D’un point de vue général, le sport est bon pour tout le monde si on ne tombe pas dans l’obsession au risque de se blesser.
L’alimentation
Le lien entre alimentation et TDAH reste encore débattu, mais plusieurs pistes complémentaires peuvent être explorées.
Certaines personnes constatent une amélioration de leur concentration ou de leur énergie en ajustant leur alimentation : limiter les sucres rapides, éviter les additifs, privilégier une alimentation plus stable sur le plan glycémique.
Certaines études évoquent également l’intérêt de certains micronutriments (fer, oméga-3, zinc, magnésium) dans la modulation des symptômes, même si les résultats restent prudents et ne permettent pas de tirer de conclusions universelles. Un suivi médical ou nutritionnel est recommandé avant de se supplémenter.
L’idée ici n’est pas de « guérir » par l’alimentation, mais de rechercher un mieux-être global, en observant son propre fonctionnement.
🌿 Et les autres approches naturelles ?
De nombreuses personnes trouvent un soutien dans des pratiques complémentaires comme :
La méditation, la pleine conscience ou le yoga, qui aident à apaiser l’agitation mentale et à mieux réguler les émotions
La sophrologie ou la cohérence cardiaque, qui peuvent améliorer la gestion du stress et les troubles du sommeil
Certaines plantes médicinales (avec précaution et avis médical), comme la passiflore, la valériane, ou la rhodiole
Et parfois, simplement des rituels de régulation : marcher, jardiner, dessiner, écouter de la musique…
Toutes ces approches ne conviennent pas à tout le monde, mais elles méritent d’être connues, explorées, testées, à son rythme.
Ce sont des leviers complémentaires, non substitutifs, qui permettent parfois de retrouver un peu plus de stabilité dans un quotidien en mouvement.
Traitement TDAH adulte
Le traitement du TDAH en France est multidimensionnel, impliquant des médicaments, des thérapies comportementales, des interventions éducatives et un soutien familial.
Avec une prise en charge adéquate, les personnes atteintes de TDAH peuvent mener des vies épanouies.
Il est crucial de sensibiliser davantage le public et de réduire la stigmatisation associée au TDAH pour offrir un meilleur soutien à ceux qui en ont besoin.
FAQ
🔹Le TDAH se traite-t-il à l’âge adulte ?
Oui. Contrairement à une idée reçue, le TDAH ne disparaît pas toujours après l’enfance. Il peut être pris en charge à l’âge adulte par des traitements adaptés : médicamenteux, thérapeutiques et complémentaires.
🔹 Qui peut poser un diagnostic et prescrire un traitement en France ?
Seul un médecin psychiatre (ou neurologue dans certains cas) est habilité à poser un diagnostic officiel et à prescrire un traitement médicamenteux pour le TDAH adulte. Le parcours peut commencer par un médecin généraliste, mais un spécialiste est nécessaire pour la suite.
🔹 Quels sont les médicaments disponibles en France ?
En France, les deux médicaments psychostimulants autorisés pour le TDAH sont :
Méthylphénidate (Ritaline®, Concerta®, Quasym®, Medikinet®)
Lisdexamfétamine (Elvanse®)
Ils agissent sur la dopamine et la noradrénaline, et sont prescrits uniquement sous surveillance médicale stricte, avec un suivi régulier.
🔹 Est-ce que le traitement est obligatoire ?
Non. Le traitement médicamenteux n’est pas une obligation. Certaines personnes choisissent d’explorer d’abord des approches non médicamenteuses (psychothérapie, coaching, stratégies comportementales…). Le choix du traitement est toujours personnalisé, en fonction des besoins, du profil et du consentement éclairé de la personne.
🔹 Existe-t-il des traitements naturels ou alternatifs ?
Il n’existe pas de traitement « naturel » reconnu pour guérir le TDAH, mais plusieurs approches complémentaires peuvent aider à mieux le vivre :
Activité physique régulière
Alimentation équilibrée
Techniques de relaxation (méditation, cohérence cardiaque…)
Plantes médicinales (avec précaution)
Ces approches ne remplacent pas un suivi médical, mais peuvent renforcer l’équilibre global.
🔹 Les thérapies sont-elles efficaces ?
Oui. Les thérapies cognitivo-comportementales (TCC) sont les plus recommandées. Elles aident à identifier les schémas de pensée et de comportement liés au TDAH, et à mettre en place des stratégies concrètes (organisation, gestion du temps, régulation émotionnelle…).
Le coaching spécialisé TDAH, bien qu’encore non réglementé, peut aussi être utile en complément, s’il est pratiqué par une personne bien formée.
🔹 Le traitement est-il remboursé ?
Les consultations chez un psychiatre sont remboursées par l’Assurance Maladie (avec ou sans dépassement d’honoraires).
Les médicaments prescrits pour le TDAH sont également pris en charge, sous conditions.
En revanche, les consultations de psychologues, coachs ou thérapeutes non conventionnés ne le sont pas (sauf exception ou mutuelle spécifique).
🔹 Le traitement est-il à vie ?
Pas nécessairement. Certaines personnes prennent un traitement pendant quelques années, d’autres à certaines périodes de vie (études, reconversion, surcharge professionnelle…), d’autres de manière prolongée. Le suivi médical régulier permet d’adapter la prise en charge dans le temps.
🔹 Où trouver un professionnel compétent pour le TDAH adulte ?
On travaille actuellement sur le sujet.
